Ordre de la rose blanche

2018

Viviane Aubin, récipiendaire de la bourse de l'Ordre de la rose blanche 2018

Passionnée par l’environnement, Viviane Aubin, récipiendaire de l’Ordre de la rose blanche 2018, a de l’énergie (renouvelable !) à revendre. En plus d’afficher une moyenne au baccalauréat presque parfaite et de collectionner les bourses d’excellence, l’étudiante de Polytechnique Montréal a toujours été très active en dehors de l’établissement, tant dans le sport que sur le plan social. Un parcours exemplaire qui suit un long fil vert depuis son très jeune âge, où elle se disait déjà consciente de l’impact des changements climatiques et de leur caractère irrévocable. « Quand j’étais enfant, mon père me racontait que dans son temps, ça n’arrivait pas qu’il pleuve en janvier », se souvient-elle. « Je trouvais ça terrible qu’on détruise la planète et qu’on ne soit pas capable de la réparer ! »

Conjuguée à un esprit scientifique aiguisé, sa préoccupation environnementale s’est ensuite toujours reflétée dans ses choix. Durant ses études de baccalauréat en génie mécanique, elle s’est vivement intéressée à la modélisation mathématique au point de développer un algorithme pouvant être appliqué à l’étude de la liquéfaction des sols, phénomène particulièrement destructeur à l’échelle de la planète. Maintenant au deuxième cycle en génie énergétique, Viviane continuera de mettre sa bosse des maths au service du développement durable, grâce à des recherches visant à optimiser la production de barrages hydroélectriques dans un contexte d’intégration des énergies solaire et éolienne.

Mais la jeune femme de 23 ans a aussi viré au vert dans son implication parascolaire. Dès son entrée à Poly, elle s’est impliquée activement et à tous les niveaux dans Esteban, un projet de construction de voitures solaires qui culmine chaque année par une compétition internationale aux États-Unis. « En 2015, j’étais pilote et nous avons remporté une 2e place ! ». Son intérêt pour les énergies vertes l’a également menée à en faire la promotion auprès des jeunes dans les écoles primaires et secondaires. Elle éprouve également beaucoup de plaisir à animer des ateliers scientifiques aux Scientifines, un organisme qui a pour objectif d’initier à la science les fillettes de milieux défavorisés. « Ce n’est peut-être pas un combat de tous les instants, mais il y a encore beaucoup de travail à faire pour que les filles sentent qu’elles ont leur place en sciences. » »

Au secours de la planète, Viviane s’adonne aussi à des épreuves de secourisme nautique. Adepte de la natation, elle s’entraîne plusieurs fois par semaine avec les Sea Devils et a participé aux championnats québécois et canadiens de sauvetage sportif. Comme quoi rien n’arrête cette jeune femme pleine d’énergie qui vit pourtant avec l’arthrite juvénile depuis l’âge de 15 ans. « Je connais le sentiment d’être bloquée par mon propre corps alors en demeurant active, j’arrive à contrôler les symptômes et continuer à faire ce qui me tient à coeur. »

Ouverte et curieuse, elle a aussi à son actif quelques séjours d’études et humanitaires, notamment en Bolivie, et en Inde grâce au comité Poly-Monde. À travers ces voyages, elle a beaucoup appris sur le plan culturel et humain et a réalisé que tous n’ont pas la même sensibilité face aux enjeux environnementaux. Aujourd’hui, ces constats ne font que la conforter dans ses rêves de carrière, soit en gestion de projets dans le domaine des énergies renouvelables. « Ce que je veux, c’est faire une différence pour l’environnement, aussi grande que possible. »